Le « papier » où je prévois la fin des partis sociaux-démocrates – ce qui ne signifie nullement la fin du socialisme – a suscité pas mal de réactions. La première émane de Louis Van Geyt, ancien président du Parti communiste de Belgique et membre du club « Osons le socialisme ». D’autres émanent de militants de toutes les tendances. Tous pensent que mes conclusions sont trop pessimistes. Pour eux, la social-démocratie a encore une assise populaire. Pour Van Geyt, elle se trouve dans la même situation que dans les années 1930. A l'époque, du moins en France et en Belgique, le Parti communiste servit d’aiguillon. N’oublions cependant pas qu’en Allemagne, à la veille de l’arrivée d’Hitler au pouvoir, le KPD combattait durement les sociaux-démocrates. Quant à aujourd’hui, non seulement les sociaux-démocrates se sont distanciés des organisations syndicales, mais ils perdent petit à petit leur base électorale...