Réunis au Mans, les professionnels ont répertorié les dysfonctionnements.
Elle est une image subliminale, une douleur fantôme qui surgit dans les conversations : «cette petite», «cette affaire», «Marina»… Marina, 8 ans, morte en 2009 des tortures infligées par ses parents, morte malgré quatre signalements, presque «sous les yeux» de médecins, professionnels de l’aide sociale à l’enfance, enseignants… C’est parce qu’il y a eu, au Mans (Sarthe), une «affaire Marina» révélant de dramatiques dysfonctionnements que se tenaient, lundi et mardi, dans cette même ville, les 6e Assises de la protection de l’enfance. Leur intitulé : «Savons-nous protéger nos enfants?» Pour une manifestation rassemblant 1600 professionnels (travailleurs sociaux, magistrats, médecins, etc.) dont la vocation est, justement, de protéger les enfants, on peut dire que l’ambiance était à la remise en question. L’occasion de s’interroger sur une réalité - la maltraitance aux enfants - encore trop souvent mal repérée et mal prise en charge...